La baisse de la consommation d’énergie est à la fois un enjeu domestique, sociétal et écologique. Outre le système de chauffage et les équipements, les deux principaux facteurs responsables de cette surconsommation sont l’isolation et la circulation de l’air. En effet, une isolation thermique efficace peut réduire la consommation en chauffage jusqu’à 60%. Le choix de l’isolant est donc primordial dans la réussite d’un projet d’isolation ou de rénovation thermique.
En pratique, une bonne étude thermique permettra de mettre en évidence les améliorations possibles puis surtout de déterminer les isolants adéquats en fonction de la structure de l’habitation. Dans la construction, les matériaux traditionnels comme le béton ou la brique sont largement répandus, et comme ils sont très conducteurs, ils ont tendance à laisser passer le froid, d’où l’importance de bien choisir les produits d’isolation.
La performance thermique
La performance thermique d’un isolant est évaluée en fonction de 3 paramètres :
La conductivité
La conductivité thermique λ (lambda) représente sa capacité à transférer la chaleur. Plus λ est petite, plus le matériau est isolant.
La résistance
La résistance thermique R représente sa capacité à résister au froid ou au chaud. Plus R est grand, plus le matériau est isolant. C’est donc la conséquence de λ.
L'épaisseur
Les isolants ne conduisant pas la chaleur, plus leur épaisseur est grande, plus leur résistance est élevée. En fonction des matériaux, on peut ainsi obtenir une même résistance avec une moindre épaisseur.
Quel isolant thermique choisir ?
La résistance thermique exprimée en m2.K/W, s’obtient par le rapport de l’épaisseur en mètres sur la conductivité thermique λ de l’isolant concerné. A titre d’exemple, en fonction des parties à isoler, la résistance thermique R recommandée peut varier entre les valeurs minimales et idéales suivantes :
- combles : 5 à 8
- toitures terrasses et murs extérieurs : 3 à 5
- ouvrants : 1,5 à 3
- plancher sur sous-sol ou vide sanitaire : 2,5 à 5
Les isolants minéraux
Dans le cas de toitures, toitures terrasses, combles perdus ou aménagés, cloisons ou contre-cloisons, planchers et dalles flottantes, on va généralement utiliser des isolants minéraux, à savoir : laine de verre, laine de roche, verre cellulaire, perlite, vermiculite et argile expansé.
Les isolants synthétiques
Pour l’isolation de murs ou de toitures par l’extérieur, ou de planchers sur terre-pleins ou chapes flottantes, on va utiliser des isolants synthétiques comme le polystyrène expansé ou extrudé et le polyuréthane.
On trouve également des isolants de nouvelle génération comme les panneaux isolants sous vide (PIV) et les aérogels, mais ils restent chers malgré des performances excellentes.
Les isolants naturels
Dans le cadre d’un achat respectueux de l’environnement et selon le cas, on peut également utiliser de nombreux isolants naturels tels que : liège, fibre de bois, chanvre, fibres de lin, laine de mouton, plumes de canard, fibres de coco, panneaux de roseaux, ouate de cellulose, laine de coton, paille de lavande, torchis.
On cite d’ailleurs l’énergie dite grise comme étant un élément important de décision à prendre en compte dans le choix de l’isolant. L’énergie grise d’un produit représente l’ensemble des énergies nécessaires à sa production, sa fabrication, son utilisation, et son recyclage, les matières naturelles étant les moins gourmandes.
Que ce soit en construction neuve ou en rénovation, les produits d’isolation sont adaptés à chaque situation et il est recommandé de faire appel à des spécialistes pour appliquer les bonnes solutions techniques et assurer une véritable continuité thermique.
